Comme l’indique ATTAC Var dans sa lettre de janvier 2024 (cf. lien ci-dessous), les demandes de logements sociaux sont passées récemment dans notre département de 30 000 à plus de 42 000. La loi SRU, qui rend obligatoire un pourcentage d’habitations à loyer modéré dans les communes de plus de 3 500 habitants et les agglomérations, devait permettre d’avancer dans la réponse aux besoins. Mais les maires de 44 communes du département refusent d’appliquer cette loi (certains d’entre eux s’en glorifiant même devant leurs administré·es). De plus, les constructions sont freinées par les difficultés financières des offices HLM. Plus généralement, c’est tout le secteur du logement (secteur privé inclus) qui souffre dans le Var. Des propriétaires peu soucieux des conditions de vie de leurs concitoyens cherchent le profit maximum. Pour cela, ils et elles ne proposent plus que des baux de location de 9 mois, ce qui leur permet de louer à prix fort en juillet-août-septembre. Certain·es retirent même leurs biens du marché classique de la location pour ne les proposer qu’aux touristes de passage (cf. le scandale du phénomène Airbnb). Pour les Varois·es cherchant à se loger, ces retraits poussent à la recherche de solutions précaires (logements insalubres, squats, masures dans l’arrière-pays…) et génératrices de frais en termes de chauffage et de transport.
Face à cette situation, un collectif départemental pour le droit au logement pour tous & toutes a été créé. Il est constitué à ce jour de plusieurs syndicats (CGT, FSU et Solidaires 83) et associations (ATTAC 83, CLCV 83, CNL 83, Comité anti-expulsions La Seyne, DAL La Seyne, Fondation Abbé Pierre 83, INDECOSA-CGT 83, LDH Toulon, Union départementale des locataires 83).

