Una mostacha fremissenta, dos uelhs maliciós…

Les Celtes pensaient que pendant la nuit de Samain (nuit du 31 octobre au 1er novembre), la frontière entre le monde des vivants et celui des morts était ouverte, et que les esprits rendaient visite à leurs proches. J’ignore si la tribu celto-ligure qui vivait sur une colline près de chez moi il y a plus de 2000 ans célébrait cette date. Mais cela m’a donné envie d’écrire, en forme de « parpelada » (clin d’œil), quelques mots en hommage à Gaston Beltrame (1932-1989), un artiste ollioulais, libertaire et occitaniste qui connaissait bien cette colline ainsi que l’oppidum celto-ligure qui la coiffait jadis. Nota bene : le texte est en occitan provençal suivi d’une traduction en français. Continuer de lire Una mostacha fremissenta, dos uelhs maliciós…

Récit imaginaire sur l’oppidum celto-ligure de la Courtine (Ollioules)

Télo est brune, vive et de petite taille. Elle fait partie du peuple celto-ligure des Salyens et plus précisément de la tribu des Camatulliques. Ce soir, elle a ressenti le besoin de marcher un peu et de s’isoler. Alors, au lieu d’aller remplir sa cruche à l’un des deux puits situés dans l’enceinte du village, Télo a préféré utiliser celui qui a été foré à l’extérieur, juste derrière le côté est du mur d’enceinte, entre l’une des deux carrières du village et le bastion du levant. Si elle avait pu, elle serait descendue en bas de la colline, sur le versant ouest ; là où coule une source dont l’eau, toujours abondante, se jette ensuite dans la Reppe ; là où elle est née douze ans plus tôt ; là où sa mère l’a prénommée Télo en hommage à la déesse celto-ligure des sources. Mais le village se trouve au sommet d’une colline à 885 pieds d’altitude. Quant au sentier le plus court menant à la source, il est escarpé, rocailleux et envahi de ronces. Télo a beau être agile et vigoureuse […] Continuer de lire Récit imaginaire sur l’oppidum celto-ligure de la Courtine (Ollioules)