Syndicalisme et langue occitane

Dernièrement, un ami et camarade de Sièis-Forns m’a prêté un livre sur l’histoire de la grève menée du 19 décembre 1961 au 20 février 1962 par les mineurs aveyronnais de Decazeville. Sur la couverture, mon œil a tout de suite été attiré par une photo représentant un groupe de « carbonièrs » se tenant devant une banderole rédigée phonétiquement en occitan languedocien: « Bibo la soulidaritat ; nous daïssaren pas torssé ! » (traduction en français : « Vive la solidarité ; nous ne nous laisserons pas faire ! »). Je n’ai pas été surpris car je sais que l’occitan a toujours été une langue de revendication. C’est ainsi qu’au début du XXe siècle, le provençal, le nissart, le vivaro-alpin, le languedocien, le gascon, l’auvergnat et limousin étaient présents dans le mouvement syndical. Aujourd’hui, si l’on excepte les […] Continuer de lire Syndicalisme et langue occitane

Histoire du syndicalisme révolutionnaire dans le Var de 1904 à 1939

Apparu en France en 1895 avec la création de la CGT (fusion de la Fédération des Bourses du Travail et de la Fédération nationale des syndicats), le syndicalisme révolutionnaire est issu du courant socialiste libertaire de l’Association internationale des travailleurs (dite « Première internationale »), une organisation fondée en 1864 qui a connu un fort développement en Provence entre 1868 et 1871. Dans le Var, le syndicalisme révolutionnaire ne se développe véritablement qu’à partir de 1904. À Toulon, si le courant syndicaliste révolutionnaire présent dans le syndicat des ouvriers du Port est minoritaire en termes d’élus au conseil d’administration (environ 10 % des sièges), ses militants exercent une forte influence sur l’ensemble des syndiqués et, par conséquent, les dirigeants du courant majoritaire (contrôlé par des socialistes modérés de la SFIO) doivent en tenir compte. Continuer de lire Histoire du syndicalisme révolutionnaire dans le Var de 1904 à 1939