En août 2003, mon père et ma mère envoyaient à leurs quatre petits-enfants un pot de gelée de groseille accompagné du texte suivant :

Rien que du jus de groseille et du sucre. A prendre le matin : une baguette de pain, un bol de lait chaud et la gelée de groseille « Pépé-Mémé ». Un régal ! Pépé a cueilli les groseilles. Pépé a lavé les groseilles. Mémé a fait éclater les groseilles. Pépé a pressé les groseilles. Mémé a terminé ce laborieux travail en amenant le jus de groseille à une température que seule Mémé connaît, en ajoutant le sucre et en créant cette délicieuse gelée de groseille. Ensuite, Pépé et Mémé ont mis ce délicieux nectar en pots.
Grosses bises,
Pépé et Mémé

Un an plus tard, mon père renouvelait cet envoi. Le pot de gelée était le même. Seul le texte différait…

Août 2004 (déjà un an !) : les groseilliers sont couverts de fruits. Donc, Pépé a cueilli les groseilles. Pépé a lavé les groseilles. Mémé n’étant plus là, Pépé a fait éclater les groseilles. Pépé a pressé les groseilles. Puis il a demandé à Mémé de guider sa main pour incorporer le sucre, et de lui faire signe pour arrêter la cuisson de ce jus de groseille légèrement sucré, juste ce qu’il faut pour qu’il conserve jusqu’au printemps. Mémé, tu as réussi, elle est parfaite cette gelée de groseille !
Grosses bises,
Pépé