Manifestations du 1er mai 2025 à Toulon et Draguignan (Var)

Ce 1er mai 2025 dans le Var, la CGT, la FSU, Solidaires et l’UNSA appellent à manifester à l’occasion de la journée internationale de lutte des travailleurs et des travailleuses. Rendez-vous à 10h30 à Toulon (devant la Bourse du Travail) et  Draguignan (devant la sous-préfecture).

Extrait du communiqué publié par l’intersyndicale sur le plan national :

[…] Depuis l’élection de Donald Trump aux États-Unis, l’extrême droite se sent pousser des ailes. Trump, Poutine, Netanyahou, Milei, Meloni soutenus par les plus grands milliardaires veulent remplacer le droit international construit après 1945 par la loi du plus fort, ou plutôt du plus riche. Les conséquences pour les travailleuses et les travailleurs sont déjà bien visibles. L’extrême droite s’en prend frontalement à l’État de droit, elle attaque le droit à l’avortement, à l’éducation, ou encore les droits des immigré·es ou des personnes LGBTQIA+. La lutte contre le changement climatique est enterrée et les chercheurs sont muselés pour permettre aux multinationales de faire toujours plus de profits. La remise en cause de l’aide au développement par les États-Unis mais aussi l’Europe va pénaliser des centaines de millions de personnes, à commencer par les femmes en Afghanistan, au Yémen, ou encore dans des dizaines de pays africains. Racisme, antisémitisme, islamophobie, discriminations : partout le poison de la division progresse, instrumentalisé, voire organisé par l’extrême droite et les médias des milliardaires.

Le 1er mai, nous manifesterons par millions dans le monde entier pour défendre la coopération et la solidarité entre les travailleur·euses du monde entier. Nous serons avec les ukrainien·ne·s et palestinien·ne·s qui ne cessent de pleurer leurs morts et exigent une paix juste et durable, sous l’égide de l’ONU. Nous exigerons avec tous les travailleurs et les travailleuses du monde menacés par la guerre commerciale, la mise en place de règles pour un juste échange, basé sur le respect des droits sociaux et environnementaux. Nous dirons notre solidarité avec tous les travailleurs et travailleuses exilé-es précarisé.es par des politiques toujours plus en plus violentes. […]

> Télécharger l’intégralité de ce communiqué (PDF)

Quelques liens sur le thème du 1er mai, de l’internationalisme et du syndicalisme (liste non exhaustive) :

> Non, le 1er mai n’est pas la fête du travail !
> Origine de la chanson « L’Internationale »
> Histoire du syndicalisme révolutionnaire dans le Var de 1904 à 1939

Post-scriptum :

Un lecteur me fait remarquer que « les manifestations sporadiques comme traditionnelles sont comme les grèves d’une seule journée : sans aucun rapport de force ». Je suis d’accord avec lui et je ne me fais aucune illusion sur ce type de journée sans lendemain qui n’établit en effet aucun véritable rapport de force avec l’État et le patronat. Néanmoins, même si cela fait longtemps que le 1er mai en France a perdu tout caractère subversif, cela reste un symbole internationaliste qui n’a rien à voir avec la « fête du travail » instituée en 1941 par le maréchal Pétain. Ne serait-ce que pour ça, je pense qu’il est utile de descendre dans la rue le 1er mai. Car, même si un symbole ne vaut pas un mouvement de lutte déterminé et prolongé, il peut avoir une utilité dans le maintien et le développement de la conscience de classe. Et puis, ne rien faire le 1er mai serait considérer que cette date n’est qu’un jour férié comme les autres. Or, pendant plusieurs dizaines d’années (de 1880 jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale), le 1er mai a été un jour de grève souvent réprimé de manière sanglante par l’État et le patronat. Par conséquent, je pense qu’il faut profiter du jour férié actuel pour rappeler l’importance historique de cette date (qui a permis entre autre d’unifier le mouvement ouvrier international autour de revendications communes) et aussi pour rencontrer des camarades qu’on n’a pas forcément l’occasion de voir régulièrement (car c’est parfois à travers des moments de rencontre traditionnels et même festifs que des contacts se renouent, que des informations s’échangent et que les luttes de demain se construisent).

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