Communiqué du Partit Occitan (25/07/202) :
La situation de famine à Gaza n’est que le résultat de la volonté du chef du gouvernement israélien de poursuivre la guerre, quoi qu’il en coûte et de détruire l’ensemble de la population. Il fait de la faim un arme de destruction de la population de Gaza et aujourd’hui près d’un demi-million de personnes sont confrontées à des conditions de famine et l’ensemble de la population souffre d’une insécurité alimentaire aiguë. Benyamin Netanyahou ne veut pas arrêter une guerre qui est la seule façon pour lui de se maintenir au pouvoir. La fuite en avant d’un homme allié à l’extrême droite a déjà coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes. Les bombardements et aujourd’hui la famine organisée n’ont qu’un objectif : faire de Gaza un territoire vidé de ses habitants permettant ainsi d’en faire un territoire israélien. Cette politique d’annexion en cours depuis des années avec l’implantation systématique et régulière de colonies en Cisjordanie s’accélère depuis octobre 2023. L’idéologie des extrémistes alliés à Benyamin Netanyahou n’est rien d’autre que la répétition de ce que l’on pouvait entendre dans les années 1930 lorsque les régimes fascistes et nazis parlaient de leur besoin « d’espace vital ». Affamer la population de Gaza afin qu’elle abandonne le territoire, c’est l’objectif. La communauté internationale le constate mais chacun fait aussi le constat que la population de Gaza n’a aucun moyen de fuir et d’échapper au piège que B. Netanyahou maintient avec un rare cynisme. L’Union européenne est très silencieuse et ne réagit pas, même symboliquement, pour faire respecter le droit international. Elle échoue même lorsqu’elle essaie de permettre à l’aide humanitaire de se déployer à Gaza. Elle pourrait au moins mettre en place des sanctions économiques comme cela a été fait contre la Russie. La fin de toute aide militaire à Israël et l’arrêt des programmes de recherches en lien avec l’armée israélienne sont le minimum que l’on est en droit d’attendre de l’Europe. La situation est d’autant plus tragique dans la mesure où personne ne semble en mesure de faire la pression nécessaire sur le chef du gouvernement israélien afin qu’il mette fin à cette situation. Le soutien de Donald Trump à Netanyahou est sans faille et conforme aux déclarations et aux actes du président des États-Unis depuis le début de son deuxième mandat. Il faut bien reconnaitre que pour le moment, en dehors d’exprimer notre solidarité et une indignation plus que légitime, on ne voit aucune solution se dessiner d’autant plus que la férocité de la politique de Netanyahou renforce la position de ceux qui, au Hamas, ne veulent pas d’un règlement par la négociation et instrumentalisent le martyre du peuple de Gaza. Un cessez-le-feu, le passage de l’aide humanitaire, la mise en sécurité de la population gazaouie, tout comme le respect du droit international et l’application des sanctions sont pourtant indispensables et le point de départ de toute discussion. Tout cela rend encore plus difficile la possibilité d’imposer une solution à deux États. Pourtant, sans reconnaissance d’un État palestinien par un nombre d’États plus conséquent, rien ne sera possible à long terme.


Je constate une fois de plus que le terme de génocide ne figiue pas dans ce communiqué. Nous avions (11 militants) adressé au BF/CF un communiqué non publié dans ce sens. Il y a 6 mois.
Qui protège le POc car ce débat interne a sans doute eu lieu ? Amistats
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Ben lo bonjorn Gerard !
Je trouve dommage, moi aussi, que le mot « génocide » ne figure pas dans ce communiqué. D’ailleurs, je faisais partie des 11 militants du POc ayant signé le texte que tu évoques dans ton message et qui a été envoyé il y a six mois au BF/CF.
Je profite de ce commentaire pour rappeler qu’en mars 2025 à Genève, devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, la rapporteure spéciale sur la situation des droits humains dans les territoires palestiniens occupés a listé trois actes de génocide (sur les cinq présentés dans l’article II de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide – cf. note ci-dessous *) :
1) Meurtre de membres du groupe
2) Atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe
3) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle
Son rapport intitulé « Anatomie d’un génocide » conclut « qu’il existe des motifs raisonnables de croire qu’Israël a commis plusieurs « actes de génocide » à Gaza.
Amistat,
Eric
* Extrait de l’article II de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide :
Dans la présente Convention, le génocide s’entend de l’un quelconque des actes ci-après, commis dans l’intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :
a) meurtre de membres du groupe ;
b) atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
c) soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;
d) mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;
e) transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe.
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Cela étant dit, plutôt que le mot « génocide », certaines organisations préfèrent utiliser les termes « épuration ethnique » et « crimes contre l’humanité ». C’est le cas par exemple de l’association « Juives et Juifs Révolutionnaires » (lire ci-dessous). On pourrait discuter des raisons mais la priorité n’est-elle pas aujourd’hui d’unir nos forces pour condamner fermement ce qui se passe à Gaza, quel que soit le vocabulaire utilisé pour qualifier l’horreur perpétrée par le gouvernement d’extrême droite de Netanyahou ?
Amistat,
Eric
Communiqué publié le 26/07/2025 par l’association « Juives et Juifs Révolutionnaires » :
Depuis octobre 2023, Israël mène une politique d’épuration ethnique au moyen de massacres de civils et de destruction systématique d’infrastructures à Gaza. L’attaque du 7 octobre du Hamas sur des civils israélien·nes a laissé place à une toute puissance au gouvernement d’extrême droite de Netanyahou et sa coalition qui poursuivent sans relâche leur escalade meurtrière : après près de 60000 mort·es dont un tiers d’enfants, aujourd’hui la famine est sa nouvelle stratégie assumée à Gaza, avec l’objectif affiché de pousser la population au départ et qui fait d’ores et déjà de nombreuses victimes. Les infrastructures, écoles, hôpitaux, et les habitations ont été détruites, la quasi-totalité de la population a été déplacée, les bombardements sont incessants, la population traumatisée physiquement et psychologiquement. Les Gazaoui·es meurent non seulement sous les bombes, mais aussi de famine et de malnutrition. L’aide humanitaire est bloquée à la frontière (en moyenne, seulement 28 camions entrent quotidiennement, très loin de la quantité suffisante pour permettre la survie de plus de deux millions d’habitant·es) et chaque distribution est un risque pour la population d’être tuée par des tirs de soldats israéliens (plusieurs centaines de personnes ont déjà été assassinées ainsi). La situation et les témoignages et images qui nous parviennent sont plus qu’insoutenables, et nous assistons, impuissant·es, à une catastrophe humaine largement évitable. Comme l’ont redit plus de cent organisations humanitaires intervenant sur le terrain dans un communiqué commun, « des enfants meurent de faim dans l’attente de promesses qui ne se concrétisent jamais […] les États peuvent et doivent sauver des vies avant qu’il n’y en ait plus aucune à sauver. » (https://www.amnesty.fr/actualites/famine-de-masse-a-gaza-humanitaires-en-souffrance). Les crimes contre l’humanité commis par Tsahal à Gaza sont indéniables et documentés par des sources nombreuses, fiables et variées. Seul·es des suprémacistes fanatisé·es par la propagande israélienne refusent de les admettre. Mobilisons-nous en conséquence pour que la France fasse pression sur les gouvernements israélien et égyptien par tous les moyens possibles pour que cesse cette catastrophe humanitaire, que la nourriture puisse rentrer, qu’un cessez-le-feu et un arrêt de la guerre immédiats soient actés, que les otages vivant·es puissent rentrer chez eux, que les Palestinien·nes placé·es arbitrairement en détention administrative soient libéré·es. À plus long terme, un processus pour une paix juste et durable est nécessaire, fondé sur des réparations, l’égalité de toutes et tous et le droit au retour. Il devra inclure un tribunal international pour juger les crimes contre l’humanité qui sont en train d’être commis. Il en va de l’urgence et du respect le plus élémentaire de la vie et de la dignité humaine.
Source du communiqué : https://juivesetjuifsrevolutionnaires.fr/2025/07/26/stop-a-la-famine-a-gaza-laissez-passer-laide-humanitaire/
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