80e anniversaire de la libération d’Ollioules

Article extrait de la page facebook de l’antenne ollioulaise du Partit Occitan :

Il y a 80 ans, Ollioules se libérait de l’occupation nazie. L’occasion de rappeler que l’extrême droite (quelle que soit la région du monde dans laquelle elle est présente, quel que soit son nom et quelles que soient les personnes qui l’incarnent) reste aujourd’hui un danger pour nos droits et nos libertés. Ce qui s’est passé le 23 août 1944 à Ollioules ne représente pas qu’une victoire militaire, c’est aussi une victoire idéologique : celle de l’antifascisme ! Une victoire idéologique à relativiser car n’oublions pas que l’occupation de son territoire n’a pas empêché la République française, après la Seconde Guerre mondiale, d’envoyer des troupes coloniales en Indochine, en Algérie et en Afrique noire afin d’y réprimer les peuples luttant pour leur indépendance (tout comme cela ne l’a pas empêché, à l’intérieur de ses frontières, de poursuivre à l’encontre des régions sa politique de centralisation et de colonisation intérieure).

Petits rappels historiques :
– Le 10 juillet 1940, Ollioules se retrouve en zone dite « libre », une zone administrée par le régime dit « de Vichy » (du nom de la ville où il a établi sa capitale). Ce régime politique autoritaire, instauré dans une grande partie de la France à la suite de l’armistice signé le 22 juin entre la France et l’Allemagne nazie, est dirigé par Philippe Pétain. Il est soutenu par les fractions les plus réactionnaires de la droite française et par différents courants d’extrême droite (dont L’Action Française de Charles Maurras). Il fait disparaitre la mention République française de tous les actes officiels et s’auto-désigne par le nom d’État français. Il remplace la devise Liberté, Égalité, Fraternité par Travail, Famille, Patrie, promulgue des lois antisémites et met en œuvre une politique de collaboration avec l’Allemagne nazie. Cette collaboration prend plusieurs formes : coopération économique, arrestations de résistant·es et d’opposant·es politiques, rafles de Juifs & Juives français·es et de Juifs & Juives réfugié·es en France dans les années 1930 à cause de la montée du nazisme. Toutes ces personnes arrêtées sont remises aux autorités allemandes et déportées vers les camps de concentration et/ou d’extermination nazis. Sur le plan militaire, d’après l’encyclopédie Wikipédia, le régime de Vichy « n’est pas un allié officiel du Troisième Reich mais le gouvernement Laval reconnaît la Légion des volontaires français contre le bolchevisme (LVF) comme une association d’utilité publique et contribue aussi à l’effort de guerre allemand au moyen de la collaboration de son industrie militaire. Il fournit en outre à l’occupant une force armée supplétive de répression en métropole, avec la Milice française, responsable d’exactions meurtrières sur tout le territoire. Au regard du peu de troupes d’occupation allemandes réparties sur un territoire aussi grand que la France, l’ordre nazi n’aurait pu s’exercer sans la totale implication de toute la machine étatique, policière et administrative française alors sous les ordres du régime de Vichy, ce qui reste un exemple unique dans les pays d’Europe occupés » (source).
– Le 11 novembre 1942, suite au débarquement allié en Afrique du Nord, la zone dite « libre » est envahie par les soldats de l’Allemagne nazie (et, à certains endroits, de l’Italie fasciste). Le drapeau nazi flotte désormais sur Ollioules.
– Le 23 août 1944, Ollioules se libère de l’occupation nazie à l’initiative des groupes locaux de la Résistance et grâce à l’intervention de soldats français, algériens et sénégalais basés à Sainte-Anne d’Évenos suite au débarquement allié qui a eu lieu sur les côtes varoises une semaine auparavant.

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