flor-de-barricada_500x500

FLOR DE BARRICADA (poème d’Eric Dussart en occitan provençal) :

Autre temps,
a la cambrada,
a grelhat.

De còla en còla,
de comba en comba,
a viatjat.

Entre fabricas
e bastidas,
a pres racina.

Dins les còrs
e per carrieras,
a florit.

De semenar
un monde novèu,
a pas capitat.

A la botoniera,
per pas l’oblidar,
mon grand la portava.

E ieu encuei,
per lo jovent que vèn,
la pòrti tanben.

Nota bene : Ce texte est mis à disposition selon les termes de la licence CC BY-NC-ND 3.0 FR (attribution, pas d’utilisation commerciale, pas de modification) – Présentation complète de la licence : https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/3.0/fr – Titre du texte : Flor de barricada – Auteur : Éric Dussart ( https://ericdussart.blog/ )

Sens du mot « cambrada » :

En Provence, dans la première moitié du XIXe siècle, les cambradas (chambrées) ont préfiguré ce que furent les cercles des travailleurs quelques années plus tard. À ce propos, voici ce qu’en dit une brochure publiée en 2016 par le réseau intercommunal « Pays d’Art et d’Histoire de la Provence Verte » : « Dans le département du Var, les chambrées se multiplient entre 1830-1848. Il en existe en moyenne six par communes, parfois dix. Leur succès est tel que dans certains villages, l’ensemble de la population masculine majeure adhère à l’une de ces sociétés. Ces réunions constituent des réseaux intéressants pour la propagation des idées révolutionnaires et républicaines. Des émissaires venus des grandes villes comme Marseille, Toulon, Draguignan, assistent aux réunions et proposent la lecture et le commentaire des journaux. Dans la première moitié du XIXe siècle, les chambrées se réunissent chez des particuliers, plutôt à l’étage, à l’abri des regards. Suite à l’insurrection varoise de 1851, le Second Empire s’efforce de les interdire. N’y parvenant pas, il tente alors de les contrôler en leur imposant des règles. C’est ainsi que le lieu et la fréquence des assemblées ainsi que la liste des participants doivent être désormais déclarés en Préfecture. Progressivement, ces mesures conduisent à une sédentarisation qui amène à confondre l‘assemblée avec le bâtiment qui l’accueille. La chambrée, réunion informelle et privée, disparaît au profit d’une forme plus institutionnelle : le cercle ». Pour en savoir plus : https://ericdussart.blog/2021/04/07/les-cercles-un-phenomene-de-sociabilite-et-de-democratie-participative-en-provence/

Même image au format rectangulaire (630 x 891) : https://ericdussart.blog/wp-content/uploads/2021/04/flor-de-barricada_fb.jpg

Laisser un commentaire