À propos des contre-vérités diffusées par les climato-sceptiques

thermometreAvec le rafraichissement des températures observé ces derniers jours, les climato-sceptiques (personnes niant ou minimisant le changement climatique) s’en donnent à cœur joie sur internet. Contrairement à ce qu’ils/elles racontent, le fait qu’il fasse froid en ce moment ne contredit en rien le réchauffement global de la planète. Primo, les scientifiques n’ont jamais dit que le réchauffement climatique allait supprimer les saisons et toutes leurs particularités. Secundo, les climato-sceptiques font volontairement ou non l’amalgame entre météo et climat. Or la météo est le temps qu’il fait à un moment précis et à un endroit donné alors que le climat, lui, désigne les valeurs moyennes d’un ensemble d’événements météorologiques (précipitations, températures, etc.) mesurées sur de longues périodes et sur un lieu géographique bien définis (zones climatiques). Trente ans d’observation sont nécessaires pour définir des caractéristiques d’ordre climatique et ce n’est qu’en observant de manière scientifique des événements météorologiques se répétant fréquemment qu’on peut en déduire que le climat est en train de changer ou pas.

Je profite de cet article pour préciser le profil politique des climato-sceptiques. À l’échelle de la planète, la plupart d’entre eux/elles proviennent des milieux conservateurs et réactionnaires. En France, c’est un peu plus nuancé mais les gens appartenant à ces milieux sont également majoritaires. À ce propos, voici l’extrait d’un article publié le 26 avril 2023 par la Fondation Jean Jaurès : « Au-delà de variables socio-économiques, l’adhésion au climato-scepticisme dépend également de facteurs politiques et partisans. C’est ce que montre l’ObsCOP en filtrant les résultats en fonction du vote des sondés lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2022 : c’est chez les électeurs de Nicolas Dupont-Aignan (64%), d’Éric Zemmour (58%) et de Jean Lassalle (45%) qu’on trouve la plus forte proportion de sceptiques. Une forte proportion de sceptiques se trouve parmi les abstentionnistes (48%), ainsi que chez les électeurs de Valérie Pécresse (41%) et chez ceux de Marine le Pen (40%). A contrario, les électeurs de gauche et ceux d’Emmanuel Macron sont moins concernés par ce phénomène. De manière générale, plus un électeur se déclare proche de la droite, plus il aura tendance à se situer dans le camp des climato-sceptiques : sur une échelle allant de 0 à 10 au sein de laquelle 0 désigne la gauche et 10 incarne la droite, les électeurs se situant entre 0 et 2 ne sont que 23% à être catégorisés comme des climato-sceptiques, tandis que ceux se classant entre 8 et 10 sont 43%. Il existe une forte corrélation entre le fait de voter à droite ou à l’extrême droite, et la propension à ne pas accepter les conclusions climatiques des scientifiques ». [source]

Je profite de cet article pour rappeler que le changement climatique est dénommé aussi réchauffement climatique ou dérèglement climatique, ces trois termes désignant la même chose, à savoir l’augmentation rapide de la température moyenne de la surface terrestre qui est en cours depuis le 20e siècle en raison des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine. Ils désignent également toutes les modifications climatiques à grande échelle qui résultent de cette augmentation et tous les effets associés. C’est ainsi que le GIEC (Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat) prévoit à moyen et à long terme : l’aggravation de phénomènes tels que tempêtes, inondations, glissements de terrain, sécheresses et feux de forêt ; l’extinction de 20 à 30% des espèces animales et végétales (avec des conséquences importantes pour les implantations humaines) ; la chute des productions agricoles dans de nombreuses parties du monde (avec pour conséquences de graves crises alimentaires, de conflits et de déplacements de population) ; des dangers sanitaires provoqués par multiplication des épisodes caniculaires, l’augmentation de l’insécurité alimentaire, la modification des écosystèmes (source de transmission de maladies animales mortelles pour les êtres humains).

> Article de Wikipédia sur le changement climatique
> Article de Wikipédia sur le déni du changement climatique
> Quelques réponses du Réseau Action Climat aux contre-vérités diffusées par les climato-sceptiques

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