Le 30 mai à Lille : rassemblement pour l’interdiction des grenades explosives et des armes de type flashball (en soutien à Maxime, mutilé le 22 mai à Notre-Dame-des-Landes)

Le 22 mai, sur la ZAD de NDDL, Maxime – un étudiant lillois de 21 ans – a eu la main droite entièrement arrachée par l’explosion d’une grenade tirée par les forces de répression aux ordres du gouvernement et il a du être amputé. Mercredi 30 mai à Lille, un rassemblement de soutien aura lieu à 18h sur la Grand’place (pl. du général de Gaulle). Ce rassemblement s’inscrit dans le cadre de l’appel national reproduit ci-dessous. Celles et ceux qui le souhaitent sont invité·e·s à venir avec un gant de couleur rouge.

interdiction grenades explosives et flashballs + soutien à MaximeAppel national :

Peu importe qu’elle soit lacrymogène, instantanée, assourdissante, à effet de souffle, à effet psychologique, à effet combiné, modulaire, offensive ou de désencerclement. Peu importe le nom donné à cette grenade : une grenade est une grenade. Et peu importe également ce que Maxime a fait pour que cette grenade lui explose dans la main. Jamais cette grenade n’aurait dû être lancée, ni dans sa direction ni ailleurs, car nous ne sommes pas sur un terrain de guerre. Il y a quatre ans, Rémi Fraisse mourrait à cause d’une grenade qui avait déjà emporté Vital Michalon 37 ans avant lui. Cette grenade-là a été suspendue, mais l’État a jugé pertinent alors de sauver celle qui aujourd’hui a mutilé Maxime et d’autres avant lui. Édouard W. a eu la main arrachée par une GLI F4 le 25 janvier 2001 à Lille lors d’une manifestation de pompiers. Pascal V. a eu les orteils arraché par une GLI F4 le 29 janvier 2009 à Saint-Nazaire lors d’une manifestation pour les retraites. Mickaël C. a eu la main arrachée par une GLI F4 le 26 octobre 2013 à Pont-de-Buis lors d’une manifestation des bonnets rouges contre les bornes écotaxe. Robin P. a eu une partie du pied arrachée par une GLI F4 le 15 août 2017 près de Bure lors d’une manifestation contre l’enfouissement de déchets nucléaires. Se perpétue ainsi cette fameuse doctrine française du maintien de l’ordre, le « savoir-faire à la française » qui permet à la France de faire le commerce juteux de ses armes de mort dans le monde entier. Mais nos champs, nos forêts, nos rues et nos quartiers ne sont pas des champs de tir. Combien de visages déjà défigurés par les flashballs et autres grenades ? Combien de traumatismes, combien d’éclats dans les chairs de nos proches, combien de peur, combien d’existences brisées ? Nous refusons de voir nos vies suspendues à un fil parce que des marchands de mort se jouent de nos rêves d’un monde meilleur. Nous refusons d’accepter ces logiques meurtrières qui voudraient justifier l’usage des armes contre des populations civiles, quelle que puisse être l’idée qu’on se fait de leurs intentions : dans absolument tous les cas que nous connaissons, les forces de l’ordre n’étaient pas en état de légitime défense. Nous exigeons que soient retirées aux forces de l’ordre ces armes qui mutilent nos chairs et celles de nos enfants. Nous associons notre tristesse et notre colère à la douleur de Maxime et nous appelons toutes celles et ceux que cette histoire ne laissent pas indifférent·es à se rassembler ce mercredi 30 mai 2018 à 18h dans toutes les villes et lieux-dits où cela sera possible. De chaque rassemblement nous ferons passer une photo à Maxime. Celles et ceux qui le souhaitent sont invité·es à venir avec un gant de couleur rouge. […]

Premiers signataires : Assemblée des blessé·es, des familles et des collectifs contre les violences policières – Collectif Désarmons-les ! – Les ami·e·s de Maxime – Les parents et la sœur de Rémi Fraisse Emmanuel Michalon et la famille de Vital Michalon – Collectif du 22 mai – Collectif Vies volées – Comité pour Adama – Le CRIME (Collectif anti-répression de Lille) – Collectif « Face aux armes de la police » – Groupe juridique de la Coordination antirépression de Paris-IDF – Collectif de l’ambulance partisane – Cabane juridique de Calais – Robin P., mutilé au pied par une grenade GLI F4 à Bure le 15 août 2017 – Elsa, mutilée à la main par une grenade de désencerclement à la ZAD du Testet le 7 octobre 2014 – Geoffrey, mutilé au visage à Montreuil le 14 octobre 2010 (blocus pour les retraites) – Laurent, mutilé à l’œil par une grenade de désencerclement à Paris le 15 septembre 2016 (manifestation contre la Loi Travail) – Florent dit « Casti », mutilé à l’œil par un tir de flashball à Montpellier le 21 septembre 2012 (match de football) – Pierre, mutilé à l’œil par un tir de lanceur de balle de défense à Nantes le 27 novembre 2007 (manifestation contre la LRU)

Témoignage et appel de Robin (mutilé à Bure en 2017) :

Vidéo qui dément les affirmations du ministre de l’Intérieur en montrant l’usage que les forces de répression font réellement les grenades explosives :

Questions à se poser face à la mutilation de Maxime : collectif du 22 mai

Plus d’infos sur les armes de la police : www.desarmons.net

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