Le Planning familial du Nord appelle à un rassemblement le samedi 28 septembre à Lille (16h30, place du vieux marché aux chevaux) à l’occasion de la journée mondiale pour le droit à l’avortement. D’autres organisations se sont jointes à l’appel. Parmi elles : mon syndicat (voir ici).
Extrait du communiqué du Planning familial :
Le 28 septembre est la journée mondiale pour le droit à l’avortement. Le Planning familial souhaite profiter de cette occasion pour rappeler qu’avorter est un droit fondamental sans lequel les femmes et les autres personnes dotées d’un utérus ne disposent ni de leur corps ni de la libre détermination de leur vie. Actuellement, 25 millions de femmes avortent tous les ans dans des conditions jugées « à risque » et parmi ces femmes 8 millions avortent dans des conditions jugées très risquées ou dangereuses. La conséquence de ces chiffres, c’est qu’une femme meurt toutes les 9 minutes des suites d’un avortement clandestin. Cette situation n’est pas acceptable !
Les opposant-e-s à l’avortement négligent une donnée essentielle : le recours à l’avortement est sensiblement le même que cette pratique soit légale ou non. L’interdiction de l’avortement ne fait pas diminuer le recours à cette pratique, mais met en danger la vie et la santé des personnes qui y ont recours. Seule une bonne couverture contraceptive et une éducation à la vie sexuelle et affective de qualité font baisser le recours à l’avortement. Pourtant les groupes qui y sont opposés sont bien souvent également opposés à l’éducation à la sexualité, voire à l’accès facile et remboursé à la contraception !
L’interdiction de l’avortement crée une inégalité majeure entre les personnes qui disposent de l’argent nécessaire pour bénéficier d’une procédure de qualité et les autres. Pour autant de nombreux pays qui interdisent l’avortement n’offrent pas non plus de couverture sociale adaptée pour les mères et les enfants une fois qu’ils sont nés.
La France fait partie des pays qui offrent, au moins théoriquement, un accès sécurisé, légal et remboursé à l’avortement. Mais la fermeture de nombreuses structures médicales de proximité depuis le début des années 2000 complique l’accès à l’avortement. Dans certaines régions, il faut changer de département particulièrement dans les deux dernières semaines du délai légal. Aucune solution n’existe actuellement sur le territoire national pour les quelques milliers de femmes qui chaque année souhaitent interrompre leur grossesse après 12 semaines, notamment dans le contexte de violences conjugales ou suite à un déni de grossesse.