L’Institut d’histoire sociale (IHS) de la CGT du Var vient de publier un livre de mon ami et camarade Alain Henckel. Ce livre, vendu au prix modique de 5 €, est consacré à l’aide que la CGT française a apporté au camp « républicain » pendant la guerre d’Espagne. Il souligne aussi la solidarité dont des milliers de varois·es ont fait preuve à cette époque pour soutenir le peuple espagnol. Pour un petit rappel sur ce que fut la guerre d’Espagne, lire la note ci-dessous (*). Et pour en savoir plus sur le livre de l’IHS, lire le 4e de couverture reproduit sous cette note.

* Le 17 juillet 1936, la garnison espagnole de Melilla se soulève contre le gouvernement élu démocratiquement quelques mois plus tôt. C’est le début d’une guerre civile qui oppose le camp des « nationalistes » (militaires putschistes commandés par le général Franco, droite conservatrice, dirigeants de l’Église catholique, fascistes, monarchistes, haute bourgeoisie et grands propriétaires terriens) à celui des « républicains » (militaires loyalistes, socialistes, centristes de gauche, communistes, anarchistes et syndicalistes). Cette guerre a duré trois ans et s’est terminée par la victoire du camp « nationaliste ». Elle a fait 700 000 morts (dont 300 000 dus à la famine et aux épidémies) et a provoqué l’exil de 440 000 personnes.

Extrait du quatrième de couverture :

La solidarité est une valeur fondatrice et fondamentale de la CGT. Elle se manifeste à tous les niveaux, notamment à l’international. La liste est longue de ces manifestations de solidarité. Nous évoquons dans ce livre la solidarité aux Républicains espagnols dans la période de 1936 à 1939. Des actions de solidarité que sont les collectes de fonds, de vivres, de vêtements à l’accueil des enfants espagnols, de la mise en place d’une compagnie de navigation pour acheminer armes et munitions (malgré le blocus dû à la politique de non-intervention) à l’engagement dans les Brigades Internationales ou à l’accueil des réfugiés, les organisations de la CGT et leurs syndiqués ont joué un rôle essentiel dans l’aide apportée à la République espagnole et à ses combattants. La CGT n’a certes pas été la seule à agir pour développer la solidarité au peuple espagnol, mais elle en a été le pivot essentiel. La CGT vient de se réunifier au congrès de Toulouse de mars 1936 et a renforcé son enracinement avec les grèves de juin 1936. Avec environ cinq millions d’adhérents, c’est une force incontournable au sein du Front Populaire, mais une force qui n’est pas monolithique. Elle est traversée de courants. La non-intervention participe de ces clivages. D’autre part, c’est une confédération, ce qui veut dire que les fédérations et les syndicats ont une grande autonomie. Les organisations de la CGT n’auront donc pas toutes la même approche, ni le même degré d’implication dans le soutien à apporter à la République espagnole. Enfin, notre IHS varois a voulu rendre hommage aux milliers de varoises et varois qui, durant près de trois ans, se sont mobilisé-e-s, sous différentes formes, jusqu’à s’engager dans les Brigades Internationales, pour soutenir la République espagnole et combattre le fascisme. La deuxième partie de ce livre, « preuves à l’appui », leur est consacrée pour leur rendre leur juste place dans l’Histoire d’aujourd’hui.

> Site de l’IHS CGT du Var