Ras-le-bol de financer avec nos impôts le séparatisme social de la bourgeoisie !

non-au-financement-public-de-enseignement-priveSur son site, la Cour des comptes indique que le financement apporté par l’État aux établissements privés sous contrat est de 8 milliards d’euros (dont 55 % pour l’enseignement primaire et 68 % pour le secondaire). Si on ajoute les subventions attribuées par les collectivités territoriales (2,7 milliards) et les 665 millions versés par d’autres administrations publiques, on atteint un montant de 12,2 milliards correspondant à 73 % du budget global de l’enseignement privé sous contrat. Bref, on s’aperçoit que le séparatisme social dont font preuve beaucoup de parents de la bourgeoisie en inscrivant leurs enfant dans des écoles privées n’est possible que grâce à ce financement public. Par conséquent, il n’y a que deux solutions : soit le transfert de ce financement aux écoles publiques, soit la nationalisation des écoles privées !

PS : Concernant la capacité de l’enseignement privé à faire réussir l’ensemble des élèves (quelle que soit leur origine sociale), voici ce qu’en pense Hugues Draelants, sociologue, professeur à l’Université de Louvain, membre du GIRSEF (Groupe interdisciplinaire de recherche sur la socialisation, l’éducation et la formation), auteur notamment du « Manuel de sociologie de l’éducation » publié en 2022 : Les recherches tendent à montrer que les classes de niveaux [très présentes dans les écoles privées – NDLR] bénéficient surtout aux élèves les plus performants puisqu’elles améliorent leurs performances. En revanche, elles ont un effet négatif sur les élèves dont le niveau est plus faible. Cet effet est plus important que les bénéfices pour les bons élèves. Ainsi, si l’objectif est de favoriser l’amélioration moyenne du niveau, les classes hétérogènes sont plus profitables en moyenne. Ce que perdent les élèves forts est largement compensé par ce que gagnent les plus faibles. Certes, les classes hétérogènes ne sont pas la panacée, elles ne sont pas la solution miracle pour combattre les inégalités, mais leur effet est moins mauvais que les classes homogènes. Lire la suite

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