Heureux solstice d’hiver !

Dans l’antiquité romaine, avant que Jules César ne remplace le calendrier lunaire par un calendrier solaire (dit « julien »), le solstice d’hiver – jour qui est le plus court de l’année dans l’hémisphère nord et qui, en même temps, marque le retour de la lumière – était fixé au 21 ou au 22 décembre et les Saturnales – fêtes en l’honneur du dieu romain des semailles et de la fertilité – étaient célébrées pendant une semaine, du 17 au 24 décembre. Après cette réforme, le solstice d’hiver s’est retrouvé improprement fixé au 25 décembre. Puis, quelques années plus tard, les fêtes saturnales furent prolongées jusqu’à cette date. Considéré comme le « dies natalis solis invicti » (jour de naissance du soleil invaincu), le 25 décembre s’est alors progressivement imposé dans une grande partie de l’Europe, le solstice d’hiver se confondant avec la fête de « Sol invictus » (divinité solaire représentée par un enfant nouveau-né). Aujourd’hui en France, l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE) calcule chaque année la date et l’heure exactes du solstice d’hiver. Ainsi, pour 2023, il aura lieu vendredi 22 décembre à […] Continuer de lire Heureux solstice d’hiver !

Hegoak / Txoria txori : les ailes de la liberté

« Hegoak » (mot basque signifiant « ailes ») est un poème de Joxean Artze écrit en 1968 dans un restaurant de Donostia / San Sebastián sur une serviette de table, ce qui – à l’époque en Espagne – représentait un acte de résistance car le régime franquiste interdisait d’utiliser la langue basque. Le texte a été mis en musique en 1974 par Mikel Laboa. Le titre d’origine est « Txoria txori » (L’oiseau est un oiseau), l’oiseau représentant ici un symbole de liberté, tant sur le plan amoureux que sur le plan politique : symbole de l’être aimé qu’on ne doit pas enfermer dans une cage et, parallèlement, symbole d’un peuple opprimé luttant pour son émancipation. Continuer de lire Hegoak / Txoria txori : les ailes de la liberté

Baraye : une chanson pour dénoncer le régime théocratique iranien

La chanson « Baraye » (mot persan signifiant « pour » ou « à cause de ») a été écrite et composée mi septembre par Shervin Hajipour, un jeune chanteur iranien. Les paroles sont inspirées de messages publiés sur Twitter par des internautes iranien·nes pour dénoncer l’absence de liberté dans l’espace public iranien, l’apartheid dont souffre les femmes, la corruption, les atteintes à l’environnement et divers scandales comme celui des « maisons mal construites ». Parallèlement, la chanson évoque l’espoir en des jours meilleurs et elle se termine par une référence au slogan « Pour les femmes, la vie, la liberté » (برای زن، زندگی، آزادی), un slogan qui est apparu ces dernières années dans les manifestations kurdes et qui est devenu le cri de ralliement du soulèvement populaire actuellement en cours en Iran. Continuer de lire Baraye : une chanson pour dénoncer le régime théocratique iranien

Vendredi 18 décembre : acte 4 des marches LIBERTÉ-ÉGALITÉ-PAPIERS

olences policières contre les migrantEs à la rue, femmes, hommes, enfants noyéEs en mer, rétentions et expulsions, foyers en péril, Sans-Papiers en première ligne sans protection santaire et sociale, discours de plus en plus racistes et sécuritaires et c’est toute la société qui tourne mal. Parce qu’il s’agit de liberté et de solidarité, nous manifesterons le 18 décembre en hommage à toutes les victimes des politiques anti-migratoires et des contrôles au faciès. Parce qu’il s’agit tout simplement d’égalité nous manifesterons pour imposer enfin la régularisation de touTes les Sans-Papiers,, la fermeture des centres de rétention et le logement pour touTEs. Le 18 décembre, dans le cadre de la journée internationale des migrantEs, des marches LIBERTÉ-ÉGALITÉ-PAPIERS sont organisées dans une cinquantaine de villes de l’Hexagone. Continuer de lire Vendredi 18 décembre : acte 4 des marches LIBERTÉ-ÉGALITÉ-PAPIERS

« Libertat » : un magnifique chant de lutte, véritable cri d’amour pour la liberté

« Libertat » est une chanson révolutionnaire écrite en occitan (dans sa variante provençale et marseillaise). Elle se range clairement dans le camp des « meurt-de-faim », de « ceux qui n’ont pas de chemise », « des sans-pain, des sans-lit, des gueux qui vont sans souliers ». D’après les historiens, elle fait référence à la « Commune de Marseille », mouvement insurrectionnel, socialiste et fédéraliste réprimé dans le sang par un général « versaillais » le 5 avril 1871. Les paroles sont publiées pour la première fois en 1892 dans « La Sartan » (journal marseillais entièrement rédigé en langue d’oc) sous le titre « Cançon de nèrvi » (pour info, le mot nèrvi a trois sens possibles : nerf, vigueur ou voyou). Elles sont dédiées à l’instituteur, écrivain, historien et socialiste proudhonien Pèire Bertas. Le texte est signé J. Clozel, nom qui selon le site « Remenbrança » serait le pseudonyme du poète et critique d’art Joachim Gasquet. Plusieurs dizaines d’années après, le texte publié par « La Sartan » est exhumé par le journaliste, chercheur et écrivain marseillais Claude Barsotti. En 2010, il est mis en musique par Manu Théron de la « Compagnie du Lamparo ». En 2012, la chanson, interprétée a capella, figure sur l’album « Marcha ! » du groupe marseillais de polyphonies masculines « Lo Còr de la Plana ». Depuis cette date, elle est reprise régulièrement par différents artistes professionnels ainsi que par de nombreuses chorales militantes. Viva la libertat ! Viva la Comuna de Marselha ! Viva lei revolucions socialas dau monde ! Continuer de lire « Libertat » : un magnifique chant de lutte, véritable cri d’amour pour la liberté