Lexique pour communiquer et lutter en occitan provençal dans le mouvement social

Parce qu’une langue (autochtone ou autre) ne s’use que lorsqu’on ne s’en sert pas, il est important de l’utiliser le plus possible dans la vie quotidienne, y-compris dans les luttes sociales, syndicales, écologistes, antiracistes, féministes, antifascistes, etc. D’autant plus quand on s’inscrit dans une démarche militante anti-centraliste, interculturelle, autogestionnaire, coopérative et fédéraliste ! Continuer de lire Lexique pour communiquer et lutter en occitan provençal dans le mouvement social

Georges Brassens : « une philosophie de vie teintée d’humanisme et de révolte »

Cette année, et particulièrement ce mois d’octobre, a marqué le centenaire de la naissance de Georges Brassens. Comme beaucoup d’entre vous je suppose, cet artiste m’a profondément marqué (et ce, dès mon enfance). Ne pas l’évoquer ici était donc impossible ; d’où ce petit article ! Mais quelle chanson choisir pour illustrer ma publication ? « Le gorille » ? (que je sifflotais à la fin des années 1970 lorsque que je collais à Valenciennes des affiches de la FA contre la peine de mort). « La non-demande en mariage » ? (au son de laquelle je me suis marié 😉 en 1996 à Lille grâce à la perspicacité d’une adjointe au maire, Véronique David, qui connaissait les convictions profondes de ma compagne, Véronique Marchand, et de moi-même concernant l’institution du mariage). De « La mauvaise réputation » à « Stances à un cambrioleur » en passant par « Le Blason »… la liste des chansons que j’adore est longue. Finalement, j’ai choisi « La complainte des filles de joie » car l’utilisation par certaines personnes (y-compris dans les milieux militants) de l’expression « fils de pute » pour insulter leurs ennemis m’a toujours énervé. Comme le chante Brassens : « Il s’en fallait de peu, mon cher, que cette putain ne fût ta mère » ! Continuer de lire Georges Brassens : « une philosophie de vie teintée d’humanisme et de révolte »

Gaston Beltrame (1932-1989) : instituteur, chanteur, historien, conteur, comédien, militant occitaniste, écologiste et libertaire

Dans les années 1970, en lien avec des collègues membres de l’association « Les amis de l’École émancipée », l’instituteur ollioulais Gaston Beltrame apprend le provençal, écrit des chansons qu’il interprète avec le groupe Ventadour dans de nombreuses villes de Provence et sort plusieurs disques vinyle : Beltrame, L’ome chin, Lei gents d’Occitania, 12 cançons per Gaspard de Bessa, Nos laissem pus umiliar, etc. À la même époque, il écrit des pièces de théâtre en occitan et en français (L’ome chin, Gaspard, La tortue blanca, Mort de rire, Ulisse est de retour, La cité aux mains nues, Le dernier mouton, Le coup d’État de 51, Martin Bidouret, Les filles de la Mandragore, La conque de brume, Complaintes et légendes de par ici, Mes adolescences, Complaintes pour François Villon) et participe en tant que comédien aux représentations. Féru d’histoire locale, Gaston Beltrame a écrit plusieurs ouvrages, résultats de ses recherches historiques mais aussi contes nés de son imagination : Au temps de la reine Jeanne, La cité qui naquit deux fois, Les seigneurs d’Ollioules, Chroniques et histoire d’Ollioules, Ollioules d’hier et d’aujourd’hui. En 1983, il a participé à une émission de radio consacrée au brigandage dans la région de Toulon durant le XVIIIe siècle. En 1984, pour l’association « Les amis de La Seyne ancienne et moderne », il a tenu une conférence sur Gaspard de Besse, le robin des bois provençal. En 1987, à l’Espace Comedia de Toulon, il a animé une série de soirées cabaret ayant pour titres Toulon-canaille, Toulon-Chicago, Toulon-La Pigne et Toulon-Tartane. Continuer de lire Gaston Beltrame (1932-1989) : instituteur, chanteur, historien, conteur, comédien, militant occitaniste, écologiste et libertaire

Hommage à Patrice Bardet

Je ne voyais plus Patrice depuis juillet 2020 (date de mon déménagement dans le Var) mais on était resté en contact via Facebook. Même si je ne partageais pas certaines de ses positions politiques (on en discutait régulièrement et fraternellement lorsqu’on se rencontrait en manif), j’appréciais son attachement à un syndicalisme de lutte des classes, je respectais son engagement militant de terrain (pour le droit au logement, pour la régularisation des sans-papiers, etc.) et j’admirais son talent de photographe. Toutes mes condoléances à sa famille, à ses proches et à ses camarades de combat. Continuer de lire Hommage à Patrice Bardet