Fin mai, je me suis rendu à Gand (Gent), chef-lieu de la province belge de Flandre-Orientale. J’y ai découvert deux bâtiments emblématiques du mouvement ouvrier du début du XXe siècle : le Feestlokaal Vooruit (qu’on peut traduire par Palais des fêtes En avant) et la Ons Huis (qu’on peut traduire par Maison du Peuple). Ces deux édifices, parfaitement conservés, ont une grande valeur architecturale et symbolique.
LE FEESTLOKAAL VOORUIT
Ce bâtiment, situé rue Sint-Pietersnieuw, fut édifié en 1913 par une coopérative ouvrière dénommée « Vooruit » (En avant) 
à proximité d’une importante usine de coton. Le Feestlokaal est le pendant ouvrier du palais des fêtes érigé à la même époque par la bourgeoisie locale à la lisière de la ville. Il s’agit d’un complexe de salles de spectacle et de fêtes dans lequel les ouvriers et ouvrières pouvaient, pour une modique somme, se sustenter et jouir d’activités culturelles. Le style de l’édifice peut être vu comme une transition entre Art nouveau et Art déco. Le Feestlokaal connut son apogée dans l’entre-deux-guerres pour ensuite péricliter après la seconde guerre mondiale. Il a été restauré en 1983, reconnu comme monument historique et c’est aujourd’hui un centre d’art.
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LA ONS HUIS
Cet édifice de style éclectique à tendance Art nouveau est situé au n° 9-10 de la place du Marché du Vendredi (Vrijdagmarkt). Il a été construit par la coopérative ouvrière « Vooruit » et il est composé de deux bâtiments. Le premier, construit en 1899, a hébergé jusqu’en 1950 un grand magasin coopératif et il est occupé aujourd’hui par une mutuelle (Bond Moyson). Le second, terminé en 1902, était la Maison du peuple elle-même et c’est aujourd’hui le siège du syndicat ABVV (équivalent flamand de la FGTB francophone).
> En savoir plus sur l’histoire de la Ons Huis
Blog perso et militant d'Eric Dussart 