Impérialisme, campisme et guerre en Ukraine

imperialismesL’IMPÉRIALISME

L’impérialisme, c’est la combinaison de plusieurs dominations : militaire donc diplomatique ; économique donc culturelle. Autrefois, cette domination s’est traduite par la colonisation. Aujourd’hui, elle permet aux États les plus forts d’imposer aux autres des traités de commerce inéquitables, l’exploitation de leurs ressources (minières, pétrolières, forestières…) à prix cassés, ou bien encore des traités d’alliance légalisant l’ingérence du pays dominant. [Source = commission internationale d’AL]

LES PRINCIPALES PUISSANCES IMPÉRIALISTES

L’armée US est constamment déployée de par le monde, avec environ 800 bases et points d’appui à l’étranger. Cette superpuissance permet aux États-Unis d’essayer d’imposer leur volonté par la force chaque fois qu’ils le jugent utile. En vingt ans, ils ont ainsi mené la guerre en Afghanistan (depuis 2001), l’occupation de l’Irak (2003-2011), des bombardements en Libye (2011), une intervention en Syrie (depuis 2014), auxquels il faut ajouter, depuis 2004, des milliers de frappes de drones meurtrières au Pakistan, en Somalie et au Yémen. […] L’armée française intervient ainsi régulièrement en Afrique, « invitée » par des régimes croulants pour faire le gendarme et protéger, au passage, les intérêts du capitalisme français. La Chine, de plus en en plus influente en Afrique, veut sécuriser ses voies commerciales et ses intérêts, et développe actuellement son armée pour lui conférer, comme les autres, une capacité d’intervention extérieure. De son côté, la Russie, après avoir mené une guerre coloniale atroce en Tchétchénie (1994-2004), a écrasé la Géorgie (2008), occupe une partie de l’Ukraine (depuis 2014) et a été « invitée » à sauver du naufrage le régime criminel de Bachar el Assad en Syrie (depuis 2015). Et chacun – Moscou, Washington, Paris, Londres, Pékin – se rend complice du colonialisme israélien. [Source = commission internationale d’AL] 

LE CAMPISME

Extraits d’un texte de Bernard Dréano, président du Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (CEDETIM) et co-fondateur de l’Assemblée européenne des citoyens (AEC), paru sur le blog de Jean-Marc B. :

À l’époque de la guerre froide, nombre de mouvements de gauche, et pas seulement les partis communistes orthodoxes, professaient la défense absolue du « camp socialiste ».

Un nouveau campisme consiste à soutenir certains mouvements ou certaines politiques d’États considérés comme anti-impérialistes au nom de leur résistance supposée à l’impérialisme hégémonique états-unien et occidental, ce dernier étant accusé d’être à l’origine de toute contestation populaire qui s’opposerait à ces États ou mouvements. Un campisme sans camp et sans alternative anti-impérialiste réelle consistant à soutenir certains États, certains régimes, au nom de présupposés géo-politico-idéologiques.

Le campisme d’aujourd’hui est une vision binaire et idéologique qui n’est que le négatif de la rhétorique occidentale qui « oppose le camp du Bien (les États-Unis et les démocraties occidentales et leurs alliés du moment) et le camp du Mal », c’est-à-dire tous les autres auxquels il faudrait apporter les bienfaits du capitalisme néolibéral – capitalisme dont ces « autres » sont pourtant aussi partie prenante au sein du système monde. Une attitude qui n’est pas seulement le fait de certaines gauches campistes du Nord ou du Sud mais aussi de courants importants des droites nationalistes, européennes notamment, de Marine Le Pen à Matteo Salvini, de Victor Orban à Thierry Mariani. D’ailleurs une certaine rhétorique nationaliste et identitaire est partagée par les uns et les autres…

> Lire l’intégralité du texte de B. Dréano

LES CAMPISTES ET LA GUERRE EN UKRAINE

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, les campistes sont à la manœuvre pour soutenir implicitement ou explicitement le maître du Kremlin.

Extrait d’un texte de Vince Remos : Voir de prétendus anti-impérialistes dont le logiciel semble bloqué sur une date antérieure à la chute du mur de Berlin défendre Poutine en propageant ses mensonges en dit long sur l’état de dégénérescence profonde de ces mouvements. Voir de prétendus pacifistes attribuer « aux deux parties » des « responsabilités partagées » dans ce conflit en dit long sur leur aveuglement ou leur complicité avec le seul agresseur.  Voir des personnalités politiques, intellectuelles, culturelles… diffuser ces mêmes mensonges en dit long sur la corruption dont le régime Poutine est la cause et qui gangrène ces milieux.

Soutien à la résistance du peuple ukrainien !
Soutien aux camarades russes en lutte
contre l’autoritarisme et l’impérialisme poutiniens !
Solidarité internationale des travailleuses et travailleurs !
Pour une paix juste et durable : troupes russes hors d’Ukraine !

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Nota bene : En France, à gauche, le néo-campisme est présent dans deux partis trotskistes (LO et POI), dans deux partis maoïstes (PCF-MLM et OCML-VP), dans un parti stalinien (PRCF), dans certains courants du PCF, de LFI et de la CGT (cf. les militant·es se réclamant de la FSM), dans des journaux comme Le Monde diplomatique et dans des associations comme le Mouvement de la Paix. À droite, pour des raison idéologiques et historiques, on ne peut pas parler de campisme ou de néo-campisme mais on trouve des admirateurs de l’autoritarisme poutinien chez certains membres de LR et chez la grande majorité des membres du RN.
Quelques liens de solidarité avec la résistance ukrainienne :
> Social movement
> Solidarity collective
> European network for solidarity with Ukraine
> Actions de solidarité organisées sur le plan syndical
> Brochure du réseau européen de solidarité avec l’Ukraine

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