Moussu T e lei Jovents est un groupe basé à La Ciotat. Il est composé de Tatou (chanteur du groupe Massilia Sound System), Blù (guitariste du groupe Massilia Sound System et Oai Star), Jamilson (percussionniste brésilien), Stef K (percussions) et Denis (batterie). Son style musical va du blues à la musique brésilienne en passant par les opérettes de Vincent Scotto. Quant aux textes, ils oscillent entre légèreté, poésie et engagement social. Ci-dessous quelques exemples (Mon drapeau rouge, Camarada, Pour de bon ils nous le font et Dans ma petite calanque)…
1) MON DRAPEAU ROUGE (en français)
2) CAMARADA (en occitan provençal)
Le premier couplet de la chanson fait référence à Brunete, ville espagnole aux environs de laquelle s’est déroulée en juillet 1937 une bataille extrêmement sanglante entre d’un côté les forces républicaines et de l’autre les troupes nationalistes du général Franco soutenues par la légion Condor (force aérienne de l’Allemagne nazie). Le second couplet fait référence à Lambruisse, village des Alpes-de-Haute-Provence où le 6 avril 1944 une vingtaine de résistants ont lutté pendant près de six heures face à 300 soldats de l’Allemagne nazie et à plusieurs fascistes français membres de la Milice. Les blessés seront achevés par les nazis puis brûlés, les survivants envoyés en camp de concentration. Parmi eux, de nombreux jeunes antifascistes de La Ciotat et des partisans italiens. Voici la traduction française des paroles : Il est cinq heures du soir. Autour de Brunete, la mort tombe du ciel, l’air est de poussière. Il est cinq heures du soir. Autour de Brunete, les guêpes sont en acier, croix noires sur les ailes. Vas-y, vas-y ! Ton sang me parle. Sous ma peau, je sens tes mouvements. Vas-y, vas-y ! Tu sais camarade, il n’y a aucun dieu au fond du firmament. Il est cinq heures du matin. Lambruisse, sous les pins, la mort est en chemin, l’air est de glace. Il est cinq heures du matin. Lambruisse, sous les pins, les taons sont en fer, croix noires sur les casques. Vas-y, vas-y ! Ton espoir parle. Sous ma peau, je sens tes mouvements. Vas-y, vas-y ! Tu sais camarade, il n’y a aucun dieu au fond du firmament.
3) POUR DE BON ILS NOUS LE FONT (en occitan provençal)
Extrait des paroles : Ara que mandan lei fabricas dins de país de tirans monte de drechs n’i a pas brica, fan susar mai leis enfants. Es la lei economica ; totei nos l’an explicat, tantei fes a còps de trica per lei que comprenián pas. En Europa, en America, ai chantiers de La Ciutat…
Traduction de cet extrait en français : Maintenant qu’ils envoient les usines dans des pays de tyrans où il n’y a aucun droit, ils font même suer les enfants. C’est la loi économique ; ils nous l’ont tous expliqué, très souvent à coups de trique pour ceux qui ne comprenaient pas. En Europe, en Amérique, aux chantiers de La Ciotat…
4) DANS MA PETITE CALANQUE (en français)
Une adaptation contemporaine et humoristique d’une chanson interprétée en 1935 par Alibert (acteur, fantaisiste et chanteur d’opérette marseillais)