L’écriture inclusive est un moyen de remettre en cause la domination patriarcale qui se manifeste dans le langage. Comme l’écrit Raphaël Haddad dans son « Manuel d’écriture inclusive » (voir le lien de téléchargement indiqué ci-dessous), c’est « un ensemble d’attentions graphiques et syntaxiques permettant d’assurer une égalité des représentations entre les femmes et les hommes ». Comme l’explique la fédération des syndicats SUD éducation (cf. le tract reproduit ci-dessous) : « La réflexion sur l’écriture inclusive a été amorcée par les mouvements féministes il y a une vingtaine d’années […]. Cela s’est fait par bricolage. On a commencé avec des parenthèses mais, très vite, les parenthèses (ponctuation très utilisée en français) ont posé problème aux féministes car, en général, ce que l’on met entre parenthèses dans un énoncé, c’est ce qui est le moins important. Comme il s’agissait de ne pas mettre le féminin entre parenthèses, on est passé aux traits d’union, aux barres obliques, aux points bas, aux points hauts, aux points médians. A l’heure actuelle, il n’y a pas d’unification ».
1) L’écriture inclusive : une tentative égalitaire
Entretien avec Chloé Sebagh (cheffe de projet « écriture inclusive » de l’agence Mots-Clés) et Raphaël Haddad (docteur en communication et auteur du « Manuel d’écriture inclusive ») diffusé le 8 octobre 2017 sur TV5 Monde