Prov’Oc : spectacle consacré à « André Neyton, l’homme de théâtre » le 6 décembre à Toulon

Samedi 6 décembre à 18 h (dans le cadre de la 9e édition du festival Pro’Oc), l’Espace Comedia, 10 rue Orvès à Toulon, rend hommage à André Neyton à travers archives, extraits de pièces et créations originales. Au-delà de l’hommage à l’homme de théâtre décédé le 11 février dernier, ce récit scénique est une déclaration d’amour « à une langue qu’on disait morte », à « un territoire qu’on disait périphérique », à « une culture qu’on voulait cantonner au folklore ». C’est aussi « un passage de relais, un rappel qu’il est encore temps, toujours temps, de […] Continuer de lire Prov’Oc : spectacle consacré à « André Neyton, l’homme de théâtre » le 6 décembre à Toulon

Daniel Daumàs : chanteur, écrivain et poète provençal de la vallée du Verdon

« Je suis né du rocher et de la terre des restanques, je suis né des sources inespérées. J’ai la mémoire des pierres et du vent qui s’enrage dans les feuilles des jeunes chênes. Je suis Ulysse enraciné »… Daniel Daumàs est un chanteur, écrivain et poète de la vallée du Verdon (Haute-Provence) qui a fait partie dans les années 1970 de ce qu’on a appelé la « nouvelle chanson occitane ». Continuer de lire Daniel Daumàs : chanteur, écrivain et poète provençal de la vallée du Verdon

Hommage à Jules Mousseron (poète mineur) et à l’un de ses personnages, Cafougnette

Un article paru dans le n°5 (automne 2022) de Fragments – revue de littérature prolétarienne éditée par le Cercle culturel de littérature ouvrière, paysanne et sociale – a retenu toute mon attention et éveillé en moi quelques souvenirs d’enfance. Cet article de Fragments est consacré à Jules Mousseron (1868-1943), mineur de fond à la Compagnie des mines d’Anzin (près de Valenciennes dans le Hainaut) et poète de langue picarde particulièrement connu pour avoir créé le personnage populaire, baratineur et frondeur de Cafougnette, mineur de fond à Denain. À l’instar de Christian Lemoine (l’auteur de l’article paru dans Fragments), les histoires de Cafougnette ont bercé mes jeunes années. Par forcément sous la forme des 60 textes rimés que Jules Mousseron a écrit de 1896 à 1943, mais plutôt sous la forme de blagues racontées en français (ou en picard fortement francisé) à partir des textes de Mousseron ou, le plus souvent, inventées de toutes pièces. Dans ma prime enfance, Cafougnette est donc l’équivalent de personnages comme Toto, Marius ou Tartarin de Tarascon. Mais, selon les gens qui les racontaient, ces blagues pouvaient avoir, comme les textes de Mousseron, une autre fonction que celle de faire rire : celle de faire réfléchir ! Continuer de lire Hommage à Jules Mousseron (poète mineur) et à l’un de ses personnages, Cafougnette

Georges Brassens : « une philosophie de vie teintée d’humanisme et de révolte »

Cette année, et particulièrement ce mois d’octobre, a marqué le centenaire de la naissance de Georges Brassens. Comme beaucoup d’entre vous je suppose, cet artiste m’a profondément marqué (et ce, dès mon enfance). Ne pas l’évoquer ici était donc impossible ; d’où ce petit article ! Mais quelle chanson choisir pour illustrer ma publication ? « Le gorille » ? (que je sifflotais à la fin des années 1970 lorsque que je collais à Valenciennes des affiches de la FA contre la peine de mort). « La non-demande en mariage » ? (au son de laquelle je me suis marié 😉 en 1996 à Lille grâce à la perspicacité d’une adjointe au maire, Véronique David, qui connaissait les convictions profondes de ma compagne, Véronique Marchand, et de moi-même concernant l’institution du mariage). De « La mauvaise réputation » à « Stances à un cambrioleur » en passant par « Le Blason »… la liste des chansons que j’adore est longue. Finalement, j’ai choisi « La complainte des filles de joie » car l’utilisation par certaines personnes (y-compris dans les milieux militants) de l’expression « fils de pute » pour insulter leurs ennemis m’a toujours énervé. Comme le chante Brassens : « Il s’en fallait de peu, mon cher, que cette putain ne fût ta mère » ! Continuer de lire Georges Brassens : « une philosophie de vie teintée d’humanisme et de révolte »

Hommage à mon ami Ghislain Gouwy (1936-2018)

Un vieux lion s’en est allé. Il ne dira plus sa Flandre rêvée (« mythique et non mystique », « charnelle », « sans drapeau ni frontières » comme il tenait à le préciser). Ses colères ne feront plus se courber les puissants et les hypocrites. Poète enraciné (ce qui ne l’empêchait nullement d’être solidaire des migrant·es et des peuples du monde entier), conteur et animateur de radio (cf. l’émission « En direct de Bruegeland » qu’il anima pendant de nombreuses années sur Radio Uylenspiegel), il ne colportera plus les nouvelles de son pays. Continuer de lire Hommage à mon ami Ghislain Gouwy (1936-2018)

Dagoberto, mon camarade et ami salvadorien

Réfugié politique salvadorien et membre du cercle littéraire Xibalbá (l’un des groupes les plus importants de l’histoire littéraire du Salvador et l’un des plus touchés pendant la guerre civile), Dagoberto a vécu chez moi de 1990 à 1992. Lorsque des accords de paix ont été signés entre la guérilla et le gouvernement, Dago est rentré au Salvador mais le contact n’a pas été rompu entre nous. Continuer de lire Dagoberto, mon camarade et ami salvadorien