Quand ma compagne et moi-même vivions en Flandre (partie la plus septentrionale du département du Nord), notre ami Ghislain Gouwy nous offrait chaque année – en septembre – quelques lianes de sa houblonnière ; lianes dont nous faisions ensuite des guirlandes et des couronnes pour décorer le couloir d’entrée de notre maison.
Depuis que nous vivons en Provence, plus de houblon sur le bord des chemins ; en tout cas jusqu’à hier ! En effet, ce dimanche à Ollioules, lors d’une promenade sur les berges de la Reppe, ma compagne a repéré – dans un massif de papyrus – une liane ornée de petits cônes de couleur jaunâtre. Nous avons tout de suite pensé à du houblon sauvage. Après une rapide vérification olfactive (car les fleurs du houblon, les cônes, sont recouverts d’une résine particulièrement odorante), nous avons conclu qu’il s’agissait bien de cette plante.
De retour à la maison, j’ai fait une recherche sur internet et j’ai appris que la culture du houblon était en cours d’expérimentation en Provence depuis 2019. Peut-être cela a-t-il un rapport avec la présence de houblon sauvage sur les berges de la Reppe (car chacun sait que les semences végétales se déplacent au gré du vent et qu’elles peuvent aussi être transportées par les oiseaux, ce qui permet aux plantes de coloniser en permanence de nouveaux milieux). Dans tous les cas, cela m’a permis de découvrir les deux structures à l’initiative de l’expérimentation évoquée ci-dessus : le Réseau des agriculteurs bio de Provence-Alpes-Côte d’Azur et le collectif brassicole La Bière de Provence (association professionnelle ayant pour objectif de faire la promotion de la bière artisanale sur le territoire de la région PACA et de soutenir l’émergence d’une filière brassicole régionale respectueuse des Hommes et de l’environnement).